Suriname II

Publié le par aldric



Voici la suite tant attendue de notre court séjour au Suriname... Voici quelques images de Palmhuis, l'équivalent de la Place des Palmistes de Cayenne, à quelques "détails" près : à Paramaribo, la place est beaucoup plus grande, et on n'a pas rasé la plupart des immenses palmiers pour en faire un terrain de basket bîtumé que l'on entretient pas... A Par'bo on a presque l'impression de se promener dans une forêt de palmiers. De nombreux carbets permettent de s'abriter ou de se retrouver.






















La principale activité du dimanche, c'est la sieste à l'ombre du carbet. Sauf pour les profs d'EPS qui ne peuvent pas s'empêcher d'escalader la moindre rocaille !



Après tant d'efforts, on se ressource sur une terrasse près du Tora Rica, le plus luxueux hôtel du Suriname. On se contentera de le visiter et de profiter de leur astronomique petit-déjeuner...



La boisson surinamaise par excellence est la Parbo Bier, une bière au riz servie dans une grande bouteille à partager, le djogo. Impossible d'en abuser, car c'est comme manger un bol de riz à chaque verre !



On poursuit notre balade dans la capitale pour se rendre compte que les imposants monuments religieux témoignent de la remarquable diversité ethnique du Suriname. Ainsi, fait plutôt rare, une mosquée et une synagogue se tiennent côte-à-côte, au coeur du centre-ville, comme faisant un grandiose pied-de-nez aux animosités lointaines...





Tandis que nous admirons la cohabitation des cultures, un surinamais nous ouvre les grilles des deux édifices pour nous permettre de voir tout cela de plus près. Par les fenêtres, on voit du sable qui couvre le sol de la synagogue, en référence aux premiers juifs du Suriname qui pratiquaient leur religion en secret (car dans le sable on ne laisse pas d'empreinte).

En refermant la grille, le gardien nous demande un petit pourboire. Il est particulièrement fier de la cohabitation sans faille des juifs et musulmans de Paramaribo. Mais en bon musulman, il conclut tout de même en disant que le pourboire n'est pas pour lui, mais va directement dans les caisses de la mosquée !

N'oublions pas la plus grande église en bois dAmérique du Sud (Cf. article précédent), et dans un style bien plus coloré, les nombreux temples hindous, comme celui-ci, d'un surprenant vert pomme :



Le lendemain, on décide de quitter le tumulte de Paramaribo : on loue des vélos hollandais, et on traverse le fleuve en pirogue.









C'est parti pour une journée de vélo hollandais qui me rappelle beaucoup de souvenirs... Comme les Pays-Bas, le Suriname est un pays très plat. Par contre, la température n'a évidemment rien à voir et faire du vélo en pleine journée en climat tropical demande beaucoup de volonté et exige de ne pas être trop regardant niveau transpiration !











Un évadé de Prison Break ? Eh non, c'est Maxime, un évadé de Saint-Laurent...



Tout au long du trajet, les gens que nous croisons nous saluent de la main, qu'ils soient devant chez eux ou dans leur voiture ! Ca me change de Saint-Laurent-du-Maroni, où un gamin de 5 ans m'avait lancé un "Rentre chez toi, moun !" qu'il n'avait sûrement pas appris tout seul...



Après avoir pédalé plusieurs heures le long des anciennes plantations et épuisé nos réserves d'eau fraîche, on arrive à Nieuw-Amsterdam où subsistent les vestiges d'un fort datant des guerres coloniales.



Au loin, c'est l'embouchure du fleuve Suriname...



C'est à croire que les canons fument encore...





Maxime peut être fier de cette photo où une pirogue aux couleurs des Pays-Bas semble provoquer l'oeil du canon... Sus aux colons !



En route vers le passé : la statue de l'homme sans visage symbolise le premier surinamais, dont on ne connaît ni l'identité, ni la couleur. Mais comment mieux incarner la diversité érigée en système ?

C'est déjà l'heure du retour à Albina, au coucher du soleil. Une nouvelle fois, un Schumacher amazonien nous transporte... Les yeux rivés sur le compteur...

Publié dans mangrove

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A
Jérôme, un conseil : réfléchis à deux fois car le "chômage au soleil" ne réussit pas à grand monde !
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S
bon alors aldric, on t'attend! la partie de pictionnarie chilien va commencer
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J
Hey, Sir Aldric !Depuis que je suis au chômage, j'me demande si j'vais pas te rejoindre pour réviser mon Capes. Et ça tombe bien : je cherche une colloc'. A bon entendeur...
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A
Anthony : en réponse à Stéphane Bern, je dirais "demandez ça à une fille (ou un homo)" !
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A
Chris : exact tu ne rêves pas ! il faut être cohérent jusqu'au bout (déformation professionnelle) !
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